L’histoire d’Hora Design
Les Comtoises modernes en bois Hora
Pourquoi « Hǒra » ? C’est un emprunt au grec ancien ὥρα (hôra) soit la division du temps, de l’année. Dans la mythologie, les heures, filles de Zeus et de Thémis, déesse de la justice, n’étaient à l’origine que trois et symbolisaient trois saisons, le printemps, l’été et l’hiver. Elles ont ensuite été associées au partage de la journée en 12 parties égales, devenant également les gardiennes des portes du ciel et des chevaux qui tirent le char du soleil, de l’aube au crépuscule.
Un nom tout indiqué pour une pendule !
Horloges Comtoises design modernes
A l’origine des horloges design Hǒra, il y a la rencontre entre deux savoir-faire, l’ébénisterie et l’horlogerie, pour un mariage de passion et de précision, de création et de tradition… Et un coup de cœur pour une vieille dame : la Comtoise.
En 2015, sur un salon à Lyon, Fabien Masnada, ébéniste à Annecy, a pour voisin la maison horlogère bisontine Vuillemin, l’un des derniers fabricants de mouvements mécaniques dits cage-fer, le mouvement traditionnel des horloges Comtoises. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, la manufacture multiplie les collaborations avec des artistes, sculpteurs, designers ou ébénistes, pour créer des horloges contemporaines.
Réinventer le meuble tout en préservant l’âme de la Comtoise ? L’idée séduit immédiatement Fabien, d’autant qu’elle résonne avec ses origines : il a grandi dans le Doubs. Chez ses grands-parents il y avait des horloges, évidemment. “En Franche-Comté, qui est le berceau de la Comtoise, il y en a presque dans toutes les familles. À l’occasion d’un repas familial, quand il y a un passage à vide ou un silence et qu’on entend le balancier, ça fait un boucan ! Je me rappelle qu’elle sonnait régulièrement et que je la remontais. Il y avait un côté magique à le faire, c’est comme un rituel et ça crée un lien, on est obligé d’en prendre soin, si on ne le fait pas, elle ne tourne plus.”
Ce lien, Fabien Masnada l’a renoué et renforcé, en imaginant donc sa version de la Comtoise.
Mécanisme de Comtoises
À sa taille
Artisan Horloger Annecy
À la différence de son cousin germain le coucou, qu’on accroche facilement dans la cuisine, ou de sa cousine citadine la pendule de Paris, qui s’accommode élégamment d’un montant de cheminée ou d’un coin de buffet, la Comtoise a besoin de place. Meuble à part entière, posée sur ses pieds, avec sa caisse en bois massif et ses finitions soignées (cadran émaillé, façades vitrées), la Comtoise traditionnelle peut mesurer plus de 2 mètres de hauteur.
À ses deux mécanismes
Horlogerie Haute Savoie
Le premier pour le mouvement, le second pour la sonnerie, situés côte à côte dans une cage de fer démontable. L’entraînement est effectué par deux poids en fonte, la régulation est assurée par un long balancier.
Horloges franc Comtoises modernes
Elle est principalement fabriquée entre la fin du XVIIe siècle et le début du XXe. Sa production est d’abord artisanale : le métal est travaillé à la main, par des paysans-horlogers des villages jurassiens autour de Morbier. Ils s’y attellent surtout l’hiver, en famille, quand ils ont moins de travail à la ferme. Ils fabriquent à la fois leur propres outils et toutes les pièces du mécanisme qu’ils assemblent, façonnent les matériaux bruts à la forge, la lime, etc… sans aucun plan. C’est une pièce témoin, une horloge de référence, qui sert à la fabrication de toutes les autres. A cette époque, chaque Comtoise est donc tout à fait unique.
A son apogée, à la fin du XIXe siècle, le réseau des horlogers-paysans représente plusieurs milliers de familles. Chêne, noyer, merisier, ils ont diversifié les teintes de caisses et commencé à émailler les cadrans. D’abord maîtrisée par des émailleurs suisses, cette technique de fabrication est d’ailleurs devenue une nouvelle spécialité franc-comtoise.
Elégantes, magistrales, fiables et durables, les Comtoises sont alors souvent offertes comme cadeau de mariage. Leur tic-tac régulier, le mouvement lent de leur balancier, leurs sourds gongs horaires ponctuent le quotidien de plusieurs générations.
Horloger Haute-Savoie
Oui, on fabrique encore des Comtoises. Même si au moment de la Première Guerre Mondiale, leur production, qui n’est jamais devenue tout à fait industrielle, s’arrête. Coûteuses, imposantes, elles sont alors remplacées par des modèles américains ou allemands et deviennent des objets de collection.
Dans les années 60-70, quand la fabrication du mouvement mécanique “cage-fer” est relancé, elles reviennent à la mode pour quelques décennies, avant de retomber en désuétude. Aujourd’hui, il reste quelques horlogers spécialisés en Comtoises dans la région de Besançon et certains ont pris le parti de la moderniser, en réduisant ses dimensions, en valorisant son mécanisme ou en utilisant des matières contemporaines (inox, plexiglas, résine, acier Corten…).
Les horloges contemporaines design de Fabien Masnada, elles, reprennent les codes de la Comtoise traditionnelle (taille, mécanisme, présence) et font la part belle au bois.
Découvrez qui est Fabien Masnada, le créateur d’Hǒra Design