La Passion de l’Horlogerie Comtoise
Horlogerie-ébénisterie Annecy
Diplômé de l’école Boulle à Paris, installé aujourd’hui à Annecy, Fabien Masnada est un ébéniste passionné. A l’image des horloges contemporaines Hǒra, les meubles qu’il conçoit sont empreints d’une forte personnalité, allient légèreté et fonctionnalité, marient sens et essences.
Quelle définition donneriez-vous de votre métier ?
« C’est le métier d’une vie… Il faudrait même plusieurs vies pour réussir à tout comprendre. Plus on apprend, moins on en sait. A chaque fois qu’on travaille une nouvelle planche, elle nous réserve des surprises, on fait tous les jours des choses qu’on n’avait jamais faites avant. C’est donc un métier qui nécessite beaucoup de remises en question, d’adaptabilité… et d’endurance ! Je le compare souvent à un sport de haut niveau : il faut être en forme, avoir une bonne condition physique et une bonne hygiène de vie. Mais ce qu’on fabrique reste dans le temps, on nous apprend à faire des meubles qui tiennent toute une vie et qui nous permettent de nouer une vraie histoire avec les gens. »
Horloges en bois design
D’OÙ VIENT VOTRE AMOUR POUR LE BOIS ?
« Je suis un “rat des champs”, j’ai grandi dans la forêt. C’est ce rapport à la nature qui m’a conduit naturellement vers le bois. Je le travaillais tout le temps, je construisais des cabanes en branches de noisetier… Mais la révélation, je l’ai eue vers 14-15 ans, à l’occasion de Portes Ouvertes sur les métiers du bois, j’ai vu ce qu’on pouvait faire en partant d’une simple planche, il y avait quelque chose de mystique, j’ai eu envie d’en savoir plus. C’est très inspirant le bois et je voue une passion particulière au noyer : à première vue, il est gris, terne, mais dès qu’on le rabote, on commence à découvrir ses veines. Il change encore quand on le vernit, révélant au fur et à mesure ses différentes nuances, claires, foncées… »
Horloges Comtoises modernes
« Je suis curieux. A l’Ecole Boulle, on traîne beaucoup dans les musées, les conférences, on étudie le travail des grands designers… En ébénisterie, dès le CAP, on a des cours d’histoire de l’art : si on ne comprend pas ce qui se faisait avant, on ne peut pas comprendre comment faire aujourd’hui. L’histoire de de la Comtoise m’a donc tout de suite plu : ces paysans du Haut-Doubs n’avaient rien à faire l’hiver, ils optimisaient leurs temps et arrondissaient leurs fins de mois tout en acquérant un nouveau savoir-faire ultra précis alors que le reste du temps, ils étaient plutôt dans des travaux de force. De plus, les horloges imposent de grosses contraintes, et la contrainte est toujours extrêmement intéressante pour la création. Plus il y a de contraintes, plus je suis inspiré. »
Comtoises contemporaines en noyer
« J’aimerais qu’il y ait 36h dans une journée, pas 24… Ce n’est pas pour rien que j’attaque à 5h30 tous les matins ! Dans notre métier, on cherche en permanence des solutions pour aller plus vite, mais il y a des étapes incompressibles : en ayant tout optimisé, je sais que je ne pourrai jamais fabriquer une Comtoise contemporaine en moins de 35h. Le ponçage seul prend 2h30 à 3h… Le bois impose son propre rythme. Du coup, c’est intéressant de voir ce temps s’égrener sur un objet, c’est moins impersonnel qu’un smartphone, on voit le poids qui descend sur la corde au fil de la journée. »
Découvrez l’histoire des horloges Comtoises Hora Design